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ces montagnes sont riches en or et en cuivre. Les pluies entraînent l’or dans les ruisseaux, où les insulaires le pêchent. Dampier ne put être informé comment ils tirent le cuivre.

Il s’attacha particulièrement à connaître les arbres de l’île, qui en produit un grand nombre qui lui étaient inconnus, et pour lesquels il ne se fit pas un vain honneur d’inventer des noms ; mais il vit des mangles blanches, rouges et noires. Il vit le mahot, l’arbre à calebasse, qui est rempli de piquans ; et qui s’élève fort haut, en diminuant vers la pointe, au lieu que dans les Indes occidentales il est bas, et ses branches s’étendent beaucoup en dehors ; le cotonnier, qui n’est pas fort gros à Timor, mais qui est plus dur que celui de l’Amérique.

Le cassier, qui est ici fort commun, a la grosseur de nos pommiers ordinaires ; mais ses branches ne sont ni épaisses ni garnies de feuilles. Cet arbre fleurit, à Timor, pendant les mois d’octobre et de novembre. Ses fleurs ressemblent beaucoup à celles de nos pommiers, et sont presque aussi grandes. Elles sont d’abord rouges ; mais, lorsqu’elles sont tout-à-fait épanouies, elles deviennent blanches, et jettent une odeur agréable. Le fruit, dans sa maturité, est rond, gros d’un pouce, long d’environ deux pieds, et d’un brun foncé qui tire sur le rouge. Les cellules du milieu sont entre elles à la même distance que celles du même fruit qu’on apporte en Angleterre. On y trouve aussi une petite semence plate. En un mot, il