faisaient la cuisine des détachemens employés à
la terre. On débarqua aussi notre poudre, afin
de la sécher. La Résolution et la Découverte
convertirent en huile la graisse de morse que
nous avions embarquée durant notre campagne
au nord. Nous avions alors un besoin indispensable
d’huile, car notre provision de
chandelles était épuisée depuis long-temps. La
réparation des futailles donna beaucoup de besogne
aux tonneliers, et les deux équipages
furent occupés jusqu’au 28. Les charpentiers
continuèrent alors leurs travaux ; mais on laissa
aux autres l’après-dînée de ce jour, afin qu’ils
pussent laver leur linge, mettre leur garde-robe
un peu en ordre, et paraître avec quelque
décence à la cérémonie du lendemain.
» Nous célébrâmes les funérailles du capitaine Clerke le lendemain dans l’après-dînée : les officiers et les équipages des deux vaisseaux suivirent le corps jusqu’à la fosse, tandis que la Résolution et la Découverte tiraient des coups de canon de minute en minute : quand le service fut fini, les soldats de marine firent trois décharges générales. Le capitaine Clerke fut enterré au-dessous d’un arbre, sur une élévation qu’offre là vallée située au nord du havre, et où sont établis l’hôpital et les magasins des Russes : le capitaine Gore, d’après les raisons indiquées plus haut, ne crut pas pouvoir choisir un emplacement plus conforme à la dernière volonté du capitaine Clerke ; et selon ce que nous dit le prêtre de Paratounca, le tom-