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DES VOYAGES


tesrbourg ; il nous proposa de se charger lui-même de nos dépêches. Cette occasion était trop heureuse pour la négliger. Le capitaine Clerke l’avertit qu’il prendrait la liberté de le charger de quelques paquets relatifs à notre voyage, et qu’il le prierait de les remettre à notre ambassadeur à la cour de Russie. Nous résolûmes d’abord de n’envoyer qu’un précis de nos opérations ; mais le capitaine Clerke, persuadé ensuite qu’on pouvait confier toutes nos découvertes à un homme qui nous avait donné des preuves si frappantes de ses vertus publiques et privées, songeant d’ailleurs que, pour achever notre expédition, nous avions encore à faire une campagne très-hasardeuse, se décida à envoyer en Europe, par M. Behm le journal entier du capitaine Cook et la partie du sien qui renfermait le période compris entre la mort du commandant et notre arrivée au Kamtchatka, avec une carte de toutes nos découvertes. Nous crûmes, M. Bayley et moi, devoir faire passer en outre au bureau des longitudes les détails de nos opérations. S’il nous était arrivé quelque malheur, l’amirauté aurait eu dans ses archives une relation détaillée des principaux événemens de notre voyage. Il fut enfin convenu qu’un exprès partirait d’Okhostk avec un précis de nos longues dépêches. M. Behm nous dit que, si rien ne retardait la traversée du Kamtchatka à Okhotsk, l’exprès arriverait à Saint-Pétersbourg au mois de décembre, et qu’il comptait y être lui-même au mois de fé-

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