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DES VOYAGES


qui restaient à Bolcheretsk. Ils témoignèrent en même temps des regrets de ce que notre relâche tombait à une époque de l’année où les vivres sont fort rares dans le pays : les sloops d’Okhotsk qui en apportent tous les ans n’étant pas encore arrivés.

» Nous nous décidâmes à accepter ces propositions généreuses, mais à condition qu’on nous dirait le prix des objets qu’on nous fournirait, et que le capitaine Clerke paierait le tout en billets sur le bureau des vivres de Londres. Le major refusa nos billets, et quand nous le pressâmes de les recevoir, il nous dit : « Je suis sûr de faire un plaisir extrême à ma souveraine en donnant à ses bons amis et alliés, les Anglais, tousles secours qui seront en mon pouvoir ; elle sera charmée d’apprendre qu’à l’extrémité du globe ses états ont été de quelque utilité à des vaisseaux occupés d’une expédition aussi importante que la vôtre. La générosité reconnue de l’impératrice de Russie ne me permet pas d’accepter vos billets ; mais, pour vous satisfaire, je consens que vous me laissiez un certificat des choses que nous pouvons vous fournir, et j’enverrai ce certificat a Saint-Pétersbourg, comme une preuve que j’ai rempli mon devoir. Je laisserai aux deux cours, continua-t-il, le soin de se témoigner leur reconnaissance, mais je n’accepterai rien de plus. »

» Lorsque cet arrangement préliminaire tut