leur sel, leurs provisions salées, leurs pouddings,
leurs végétaux, etc. Ces deux espèces
ont de jolis couvercles qui ferment bien exactement,
et qui sont de la même matière ; d’autres
ont précisément la forme d’une bouteille
qui a un long cou : ils y gardent leur eau. Au
moyen d’un fer chaud, ils en modifient la surface,
de façon qu’on les croirait peintes, et
qu’ils semblent y avoir tracé des dessins élégans
et agréables.
« Parmi les arts des habitans des îles de Sandwich il ne faut pas oublier celui de faire du sel : ce sel est très-bon, et nous nous en fournîmes abondamment durant notre relâche. Leurs salines sont des carrés, en général de six ou huit pieds de longueur et de largeur ; elles sont creusées en terre sur une profondeur d’environ huit pouces, et revêtues d’argile. On les établit sur une couche de pierres, près de la haute mer ; on y conduit l’eau salée par des petits fossés qui en sont remplis, et le soleil opère promptement l’évaporation. Le sel que nous achetâmes à Atouaï et à Omhéaou, lors de notre premier séjour, était brun et salé ; mais celui que nous nous procurâmes ensuite à la baie de Karakakoua était blanc, d’une excellente qualité, et très-abondant. Outre la portion que nous employâmes à la salaison du porc, nous en remplîmes toutes nos barriques, et la Résolution seule en embarqua seize barriques.
» Des piques, des dagues appelées pahouas,