dix-huit pieds de longueur sur douze de large,
à quarante-cinq sur vingt-quatre. Il y en a de
plus considérables : la longueur de celles-ci est
de cinquante pieds, leur largeur de trente, et
elles sont entièrement ouvertes à l’une des extrémités.
On nous dit qu’elles étaient destinées
aux voyageurs et aux étrangers qui font peu
de séjour dans l’île.
» Leur forme approche un peu de celle d’une meule oblongue de blé ou de foin : on s’en formera peut-être une idée plus exacte en supposant le toit d’une grange placé de manière à produire un faîte élevé et aigu avec deux côtés très-bas, qu’il soit à peine possible de distinguer de loin : le bord du faîte correspondant aux deux extrémités rend ces habitations paiv faitement closes dans le pourtour. Une herbe longue posée sur des perches menues, disposée avec une sorte de régularité, leur sert de couverture ; l’entrée se trouve, indifféremment à l’une des extrémités ou sur l’un des côtés : c’est un trou oblong, si peu élevé, qu’il faut se traîner à genoux pour le passer ; il est souvent caché par un châssis de planches qui tient lieu de porte ; mais, comme le châssis ne porte pas sur des gonds, on est obligé de l’enlever toutes les fois qu’on veut entrer, ou sortir. Le jour ne pénètre dans l’intérieur que par cette ouverture ; et quoique des habitations si-bien fermées offrent une retraite agréable dans les mauvais temps, elles sont d’une propreté remarquable : le sol est couvert d’une herbe sè-