naient leurs prétentions par la force, et peu
de murs, avant notre arrivée, il y avait eu une
action dans laquelle Toneoneo avait été battu.
Cette victoire devait avoir pour Teneoneo des
suites plus fâcheuses encore que la perte des
chèvres ; car la mère de Teavi avait pris un
second mari qui était chef d’Atouaï ; et, à la
tête d’une faction puissante, ce chef voulait
profiter d’une occasion si favorable pour le
chasser entièrement de l’île, et donner le gouvernement
an fils de sa femme. Les chèvres
avaient multiplié : on en comptait six qui, en
peu d’années, auraient vraisemblablement propagé
cette race aux îles Sandwich ; mais j’ai
déjà dit qu’elles furent tuées durant la querelle.
» La mère, la sœur et le beau-père du jeune prince vinrent le 4 à bord de la Résolution, suivis de plusieurs chefs de leur parti : ils firent présent au capitaine Clerke de diverses choses curieuses et de prix : ils lui donnèrent entre autres des hamecons de pêche, qu’ils nous dirent composés des ossemens du père, de notre vieil ami Terriohou, tué dans une descente malheureuse faite sur l’île d’Ouoahou ; et la sœur du prince lui offrit un chasse-mouches dont la poignée était un os d’homme, trophée qu’elle avait reçu de son beau-père. Le jeune Teavi n’était pas de la visite : il était occupé, à la suite de sa victoire, de quelques cérémonies religieuses qui devaient durer vingt jours.
« Le 5 et le 6 furent employés à remplir à