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vait alors à peu de distance de Taïti ; mais des obstacles insurmontables continuèrent à l’en écarter.

Il quitta la côte de Mangia le 30 mars dans l’après-dînée. Le 31, il découvrit une seconde terre à huit ou dix lieues dans le nord-est quart nord.

Le lendemain à huit heures, il était par le travers de l’extrémité septentrionale de cette terre, à quatre lieues de distance, mais sous le vent, et il reconnut qu’elle formait une île à peu près de la même apparence et de la même étendue que Mangia ; en même temps, il vit de l’avant à lui une autre île beaucoup plus petite : il serait arrivé plus tôt à celle-ci ; mais la première eut la préférence, parce qu’elle sembla plus propre à fournir des provisions pour le bétail, qui commençait à en avoir besoin.

« Comme il y avait peu de vent, et que ce vent était contraire, dit-il, nous en étions encore éloignés de deux lieues, et sous le vent le lendemain à huit heures. Un instant après, deux canots armés de la Résolution, et un troisième de la Découverte, commandé par le lieutenant Gore, allèrent chercher un mouillage et un lieu convenable pour le débarquement. Sur ces entrefaites, les vaisseaux serraient le vent pour atteindre la côte.

» Au moment où les canots se mirent en mer, nous aperçûmes plusieurs pirogues qui arrivaient près de nous ; elles abordèrent d’abord la Découverte, qui était plus voisine de la côte :