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tait le second accident de cette espèce arrivé au capitaine Clerke depuis son départ d’Angleterre.

» On eut connaissance de la Nouvelle-Zélande le 10 ; et le 12, on jeta l’ancre dans le port de la Reine-Charlotte, à l’endroit où le capitaine avait mouillé dans ses précédens voyages. Il ne voulait pas perdre de temps, et ses opérations commencèrent l’après-midi du même jour : on débarqua les futailles vides, et on nettoya un terrain suffisant pour y établir les deux observatoires, et y dresser les tentes des gardes et de ceux des matelots ou des soldats qui seraient obligés de passer la nuit à terre.

» Nous fûmes à peine mouillés, dit Cook, que plusieurs pirogues accostèrent le vaisseau : les naturels qui se hasardèrent à monter à bord étaient en petit nombre ; j’en fus d’autant plus surpris, qu’ils nous connaissaient tous. Parmi ceux qui s’opiniâtraient à demeurer dans leurs pirogues, je distinguai un homme que j’avais traité avec une bienveillance particulière lors de ma dernière relâche ; ni mes démonstrations d’amitié, ni mes présens ne purent le déterminer à venir à bord. Je cherchai les motifs de cette réserve ; ils imaginaient sans doute que j’abordais sur leurs côtes afin de venger la mort des matelots et des soldats du capitaine Furneaux qu’ils avaient massacrés. En apercevant O-maï à mes côtés, ils durent se rappeler qu’ils l’avaient vu sur l’Aventure lorsque cette malheureuse affaire eut lieu ; ils lui en parlèrent