Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 28.djvu/260

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sont pas gros, montrèrent un grand désir de les avoir. Finaou obtint aussi de moi deux lapins, un mâle et une femelle : on nous dit avant notre départ qu’ils avaient déjà produit. Si nos quadrupèdes se multiplient, ce dont je suis bien persuadé, ces îles auront fait une acquisition importante, et l’île de Tongatabou n’étant pas montueuse, les habitans tireront de grands secours des chevaux. »

Cook appareilla de Tongatabou le 10 juillet ; et le 12 au matin il mouilla à Eouah.

« Nous fûmes à peine mouillés, dit-il, que Taoufa, l’un des chefs de l’île et plusieurs autres naturels, vinrent nous voir ; ils semblèrent se réjouir beaucoup de notre arrivée. Taoufa avait été mon tayo (ami) quand je relâchai ici durant mon second voyage ; ainsi, nous nous connaissions bien. Je descendis à terre avec lui pour chercher de l’eau douce ; car c’était surtout pour remplir mes futailles que j’avais abordé à Eouah. On m’avait dit à Tongatabou que j’y trouverais un ruisseau qui, descendant des collines, se jette dans la mer ; mais je n’en trouvai point. On me conduisit d’abord à une source saumâtre, située entre la marque de la marée basse et celle de la marée haute, parmi des rochers, dans l’anse où nous débarquâmes, et où aucun navigateur ne songerait à faire de l’eau. Je crois cependant que cette source serait bonne, s’il était possible de la puiser avant qu’elle se mêlât à celle de la mer. Nos amis, s’apercevant qu’elle ne me plai-