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cessaire ; car il se présenta un nouvel insulaire qui les frappa également sur le dos : leur humiliation fut portée plus loin ; elles eurent le chagrin de voir leur danse désapprouvée deux fois, et elles furent obligées de recommencer. Leur ballet différa peu de celui dont j’ai parlé plus haut ; seulement elles élevèrent quelquefois leur corps sur une jambe par un double mouvement, et ensuite sur l’autre, et elles firent claquer leurs doigts tandis qu’elles étaient dans cette altitude : elles répétèrent ensuite avec beaucoup d’agilité ces mouvemens vifs que la première troupe de danseuses avait exécutés si heureusement.

» Peu de temps après, un homme entra brusquement au milieu du cercle, et parla d’une manière bouffonne de nos feux d’artifice, ce qui fit naître des éclats de rire dans toute rassemblée. Les insulaires de la suite de Finaou dansèrent alors ; ils formèrent autour des musiciens deux cercles concentriques de vingt-quatre acteurs chacun, et ils chantèrent un air lent et doux accompagné de gestes de mains et de tête analogue aux paroles. Ces chants langoureux furent longs ; les acteurs pressèrent ensuite la mesure, et ils répétèrent des phrases de concert avec le chœur, ou en réponse aux couplets de quelques-uns des musiciens. Quand ils eurent fini, ils se retirèrent sur le derrière de la scène, ainsi que les femmes l’avaient fait : ils revinrent bientôt de chaque côté, et ils dessinèrent un triple demi-cercle