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Il ne mouilla que le 1er. mai dans un des havres de cette île.

« En arrivant au mouillage, nous fûmes retardés, dit Cook, par une multitude de pirogues qui environnèrent sans cesse nos vaisseaux, et nous apportèrent diverses productions de leur île. Quelques-unes étaient doubles et munies d’une grande voile, et portaient quarante à cinquante hommes chacune. Elles manœuvraient autour de nous aussi lestement que si nous avions été à l’ancre. Nous y vîmes plusieurs femmes que la curiosité amena peut-être : j’ajouterai toutefois qu’elles ne mirent pas moins d’ardeur que les hommes à faire des échanges, et qu’elles maniaient la pagaie avec la même dextérité. Je mouillai au même endroit que j’avais occupé trois années auparavant ; et vraisemblablement à peu de distance de celui où Tasman, qui découvrit cette terre et quelques-unes des îles voisines, mouilla en 1643.

» Le lendemain, dans la matinée, tandis qu’on se préparait à aller remplir les pièces à eau, je descendis à terre avec le capitaine Clerke et quelques officiers pour fixer le lieu où l’on établirait l’observatoire et la garde. Les naturels nous avaient permis de bon gré de choisir l’emplacement, ils nous accordèrent aussi une remise à pirogues pour nous servir de tente, et ils nous reçurent de la manière la plus affectueuse. Toubaou, le chef de l’île, nous mena, O-maï et moi, dans sa maison : nous la trouvâmes située dans un emplacement char-