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aperçûmes des mouches et un petit nombre d’autres insectes. Il y avait beaucoup de poissons sur les récifs, entre autres, de grosses anguilles tachetées d’une manière agréable ; lorsque nous les poursuivions, elles élevaient leur tête au-dessus de l’eau, elles ouvraient leur bouche, et elles s’efforçaient de nous mordre. On y voit aussi le poisson perroquet et le rockfish brun et tacheté, de la grandeur de la morue, mais si peu farouche, qu’au lieu de s’enfuir à notre aspect, il s’arrêta pour nous regarder. Si nous avions manqué tout-à-fait de provisions, nous aurions pu en embarquer ici une assez grande quantité ; car le récif était rempli d’une multitude innombrable de ces coquillages dont j’ai déjà fait mention, et qui pesaient deux ou trois livres. Ces coquillages étaient de plusieurs espèces ; nous y ramassâmes la grosse limace de mer. Quand la marée monta, plusieurs requins passèrent par-dessus le récif ; nos gens en tuèrent quelques-uns ; mais il y avait alors du danger pour nous de marcher dans l’eau, à cause de ces gros poissons.

» Le détachement qui passa la nuit à terre avec M. Williamson fut très-incommodé des mousquites, ainsi que celui de M. Gore l’avait été sur l’îlot précédent.

» Notre temps fut au reste employé d’une manière utile sur cet îlot ; car nous y prîmes environ douze cents cocos, qui furent distribués à l’équipage par égales portions ; le jus et la noix furent également bons pour notre santé.