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je retournai à bord sur le soir, mais je laissai à terre M. Williamson, mon troisième lieutenant, avec quelques hommes, en lui recommandant de préparer une autre charge pour les canots que je voulais y renvoyer le lendemain.

» Je renvoyai en effet les canots le lendemain à sept heures, et ils revinrent chargés à midi. Je les renvoyai encore chercher une autre cargaison, et je leur remis un ordre qui enjoignait au détachement de se trouver à bord au coucher du soleil. Dès que M. Williamson fut de retour avec sa petite troupe, on rentra les canots, et nous fîmes voile à l’ouest à l’aide d’un léger vent du nord.

» Cet îlot est plus grand de moitié que l’autre, et presque entièrement couvert de cocotiers ; la plupart de ces arbres offraient d’excellens fruits, et souvent des vieux et des jeunes sur la même tige. Leur trop grande proximité en plusieurs endroits nuisait à leur croissance : en général les autres productions étaient les mêmes que sur le premier îlot. Nous vîmes sur la grève deux morceaux de bordage, dont l’un était grossièrement sculpté, et une pagaie de forme elliptique. Ces débris venaient probablement de la même pirogue que ceux dont j’ai parlé ; car les deux îlots ne sont éloignés que d’un demi-mille. Nous rencontrâmes une jeune tortue jetée depuis peu sur la côte, car elle était encore remplie de vers. Il y a moins de crabes que sur le premier îlot ; mais nous y