Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 28.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rencontre aussi le calophyllum, le suriana, le guettarda, une espèce de tournefortia, des tabernœmontana et quelques autres arbrisseaux, ainsi que l’arbre etoa, qu’on voit à Ouaïtiou. L’intervalle qui sépare ces arbres et les arbrisseaux est rempli car une espèce de liseron, excepté en quelques endroits, où l’on voit une quantité considérable de moutardes, une épurge, diverses petites plantes peu nombreuses, ainsi que le morinda citrifolia, dont les Taïtiens mangent le fruit dans les temps de disette. O-maï, qui débarqua avec M. Gore, apprêta cette plante pour le dîner du détachement ; mais elle ne parut pas trop bonne.

» Le seul oiseau qu’on aperçut parmi les arbres, était un joli coucou, châtain, tacheté de blanc. M. Gore le tua, il y avait sur la côte des goelands, une petite espèce de courlis, des hérons bleus et blancs, et beaucoup de noddis. Ces derniers faisaient alors leur couvée un peu plus loin dans l’intérieur de l’île, et ils se perchaient souvent sur l’hourra.

» Un de nos gens prit un lézard qui grimpait sur un arbre, et qui, malgré sa petitesse, paraissait dangereux : on en vit un très-grand nombre d’une seconde espèce. Les buissons près de la mer étaient remplis de jolies planelles tachetées de rouge et de noir et de blanc : il y avait aussi plusieurs espèces de phalènes différentes de celles-ci, ainsi que de jolis papillons et d’autres insectes.

» Quoique l’île ne fut pas habitée, des indices