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espèces de plantes que la Nouvelle-Zélande), le plumage des oiseaux a des teintes plus vives et plus animées ; ce qui prouve que le climat influe prodigieusement sur les couleurs. Une espèce de martin-pêcheur, commun sur toutes les îles du grand Océan, offre des variétés qui, entre les tropiques, sont beaucoup plus brillantes que celles de la Nouvelle-Zélande. Le plumage dépend aussi du climat sous un autre rapport. Les oiseaux des pays chauds sont médiocrement couverts, tandis que ceux des pays froids, et surtout ceux qui voltigent sans cesse sur la mer, ont un plumage très-épais, et leurs plumes sont doubles, c’est-à-dire qu’il en sort deux de chaque tuyau : les plumes des manchots qui vivent presque toujours dans l’eau, sont courtes, oblongues, couchées l’une sur l’autre comme les écailles des poissons ; ils ont en même temps une enveloppe épaisse de graisse qui les met en état de résister au froid : il en est de même des phoques, des oies et des autres animaux aquatiques des terres australes. Les oiseaux terrestres en dedans et en dehors des tropiques construisent leurs nids sur les arbres, excepté la caille ordinaire de la Nouvelle-Zélande, qui a les mœurs et les habitudes de la caille d’Europe : quelques-uns des oiseaux aquatiques font leurs nids à terre, tels que les échassiers, qui ne vivent que deux ensemble, tandis que plusieurs espèces de nigauds vivent en troupes, les uns dans les arbres, et les autres dans les crevasses des rochers : les pétrels s’en-