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il tourna au sud-sud-est, de sorte que nous pûmes cingler au sud-ouest. En approchant du tropique du capricorne, le vent tourna plus à l’est ; il s’établit à l’est un quart nord-est, et même au nord-est, et nous portâmes sud-est vers la fin de septembre, après avoir passé le tropique. Le 11 octobre nous pûmes faire route à l’est un quart sud-est ou à peu près dans cette direction, et le 16 vers l’est, le vent étant nord et nord un quart nord-ouest. Le 25 octobre le vent retourna un peu à l’est, mais le vent d’ouest qui soufflait dans les intervalles, quoique de peu de durée, nous permit d’avancer vers le cap de Bonne-Espérance, où nous mouillâmes dans la baie de la Table, après une nuit agitée. Ce résultat général de notre traversée montre d’un coup d’œil l’étendue et les changemens des vents alisés. Partout où ce vent tombait pour faire place à un autre, nous avions de petits vents et des calmes qui à la vérité duraient peu.

» En 1773, dans notre traversée de la Nouvelle-Zélande à Taïti, nous eûmes, le 20 juillet, par 36° de latitude australe, un vent du sud-est, que nous prîmes pour le vent alisé ; mais nous fûmes bientôt détrompés par les nombreux changemens de vents qui survinrent ensuite, et nous ne rencontrâmes le véritable vent alisé du sud-est que le 7 août, par environ 19° de latitude sud. Si ce vent soufflait quelquefois avec force, d’autres fois il était plus faible, surtout quand nous approchâ-