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tait autour de nous à mesure que nous avancions à l’ouest, et que nous approchions des îles que nous nous attendions à trouver.

» Je continuai, dit Cook, à faire route à l’ouest jusqu’au 6 avril, à quatre heures de l’après-midi, que, par 9° 20′ de latitude sud, et 138° 14′ de longitude ouest, nous découvrîmes une île dans l’ouest à la distance d’environ trois lieues. Deux heures après, nous en vîmes une autre qui semblait plus étendue que la première. J’arrivai sur celle-ci, et je marchai à petites voiles toute la nuit, ayant un temps pluvieux, variable, et des rafales, ce qui est assez commun dans cette mer, quand on est près d’une terre haute. Le lendemain au matin, à six heures, nous en aperçûmes une troisième. Je donnai ordre de gouverner entre les deux dernières : bientôt après nous en vîmes une quatrième encore plus à l’ouest. Nous étions alors bien assurés que c’étaient les Marquésas, découvertes par Mendaña, en 1595. La première île était une nouvelle découverte, et je la nommai île de Hood, d’après le jeune volontaire qui la montra le premier ; la seconde était celle de San-Pédro ; la troisième, la Dominica ; et la quatrième, Santa-Christina.

» La Dominica, la plus voisine de nous, était haute et montueuse ; sa partie nord-est paraissait escarpée et stérile ; mais nous observâmes plus au nord des vallées remplies d’arbres, et par-ci par-là, quelques huttes. Comme la brume s’éclaircissait, nous vîmes plusieurs ro-