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peu incliné, et avaient leurs côtés ouverts. Des branches d’arbres entrelacées comme des claies formaient (si l’on peut employer cette expression) la charpente de ces cabanes : de l’écorce d’arbre ou des filamens grossiers de phormium servaient de couverture. Nous apprîmes que l’équipage de l’Aventure les avait trouvées remplies de vermine, et surtout de puces, d’où l’on peut conclure quelles venaient d’être abandonnées. En effet, il est probable que les naturels n’habitent ces forteresses que lorsqu’ils se croient en danger, et qu’ils les désertent au premier moment où ils se trouvent en sûreté. M. Bayley vit aussi sur le rocher de l’Hippa une quantité prodigieuse de rats : ils sont vraisemblablement indigènes de la Nouvelle-Zélande, ou du moins ces animaux s’y trouvaient avant la découverte de ces îles par les navigateurs européens. »

Cook et MM. Forster visitèrent les différens jardins où le capitaine Furneaux avait fait semer diverses sortes de légumes, qui étaient tous dans un état prospère, et qui pourront devenir fort utiles aux naturels du pays, s’ils en prennent soin.

» Les productions de ces jardins se servaient déjà sur nos tables, et nous mangions des légumes d’Europe, quoique l’hiver fût fort avancé ; mais le climat dans cette partie de la Nouvelle-Zélande est très-doux ; et, malgré le voisinage des montagnes couvertes de neige, je crois qu’il gèle rarement dans le canal de la