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de pierres ; néanmoins plusieurs espaces considérables étaient plantés de patates. On vit quelques allées de bananiers qui n’avaient pas de fruits. Vers la partie la plus élevée de l’extrémité méridionale de l’île, le sol, de couleur rougeâtre, paraissait beaucoup meilleur ; l’herbe y était plus longue, et l’on n’y voyait pas autant de pierres que dans les autres endroits ; cependant on n’y aperçut ni maisons ni plantations.

» En nous promenant le long de la côte ajoute Forster, nous découvrîmes la même espèce de céleri qui abonde sur les rivages de la Nouvelle-Zélande, et deux autres petites plantes communes à cette contrée. Je ne puis pas dire si ces plantes sont indigènes dans l’île, ou si elles ont été produites par des semences qu’ont transportées le courant de la mer ou les oiseaux. Nous trouvâmes aussi une plantation d’ignames. Les traits, les coutumes, et la langue du peuple de l’île de Pâques nous rappelant ce que nous avions observé sur les autres îles du grand Océan, nous espérions y voir les animaux domestiques de Taïti et de la Nouvelle-Zélande ; mais, après les recherches les plus soigneuses, je n’y ai remarqué que des poules très-petites et d’un plumage peu fourni ; deux ou trois noddis si apprivoisés, qu’ils se plaçaient sur les épaules des naturels, frappèrent aussi nos regards ; mais on ne peut pas en conclure qu’ils aient un grand nombre de ces oiseaux.

» Vers le coucher du soleil, nous quittâmes