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pour nous : ses cheveux, arrangés suivant la dernière mode du pays, étaient attachés au haut de la tête, huilés et garnis de plumes blanches. Il portait à chaque oreille un morceau de peau d’albatros couverte de son duvet blanc ; son visage était tatoué en lignes courbes et spirales.

» Ayant observé, dit Forster, que le capitaine Cook tirait les clous qu’il lui donnait de l’un des trous du cabestan, où on les avait mis, il tourna en entier le cabestan, et il examina chacun des trous, comme pour voir s’il n’y en avait plus ; ce qui prouve le prix qu’ils attachent aux outils de fer depuis le premier voyage de l’Endeavour ; car, lors de cette première expédition, les Zélandais voulaient à peine les recevoir.

» Oedidi, qui ne comprit pas d’abord la langue des Zélandais comme Topia, apprenant de nous que ce peuple n’a point de cocos ni d’ignames, alla en chercher pour les offrir au chef ; mais quand nous l’assurâmes que le climat n’était pas favorable à la culture des palmiers, il ne lui présenta que les ignames ; et il lui fit sentir en même temps par une harangue tout le prix des cochons, des volailles, des semences, etc., qu’il recevait de nous. Après que notre compagnon de voyage eut bien parlé, le Zélandais, par reconnaissance, nous laissa sa hache de bataille toute neuve ; la tête, bien sculptée, était ornée de plumes rouges de perroquet, et de poils blancs de chien.

» Les deux Indiens, avant de partir, nous