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férence à nos outils de fer. Sa conduite était aisée et confiante ; car il entra dans la chambre, et partout où nous jugeâmes à propos de le conduire.

» Je m’embarquai bientôt, dit Cook, avec plusieurs hommes sur deux canots, accompagné de Tiouny, qui nous conduisit dans une petite crique, formée par les rochers, directement en face des vaisseaux ; le débarquement y était très-facile, les canots s’y trouvaient à l’abri de la lame. Une foule immense d’Indiens poussèrent des acclamations à notre arrivée sur le rivage. Aucun n’avait ni bâton ni une arme quelconque à la main, signe indubitable de leurs dispositions pacifiques. Ils se serraient de si près autour de nos embarcations, en offrant d’échanger des étoffes de leur pays, des nattes, etc., contre des clous, qu’il fallut un peu de temps avant de trouver de la place pour débarquer. Ils semblaient plus empressés à donner qu’à recevoir ; car ceux qui ne pouvaient pas s’approcher assez nous jetaient, par-dessus les têtes des autres, des balles entières d’étoffes, et se retiraient sans rien demander ni rien attendre.

» Un grand nombre d’hommes et de femmes, parfaitement nus, nageaient à côté de nous, en élevant d’une main des anneaux d’écaille de tortue, des hameçons de nacre de perle, etc., qu’ils voulaient vendre.

» Enfin le chef fit ouvrir la foule à droite et à gauche, jusqu’à ce qu’il y eût assez de place