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les hirondelles et d’autres oiseaux. Dans cette circonstance, ainsi que dans plusieurs autres relatives aux institutions civiles, politiques et religieuses de ces insulaires, nous ne pouvons pas donner au lecteur des idées précises, parce qu’ayant resté peu de temps parmi eux, et ne connaissant pas leur langue, nous n’avons acquis que des connaissances imparfaites.

» Avec les acquisitions que nous avions faites, nous poursuivîmes notre marche jusqu’au bras septentrional du havre, où M. Smith, un des maîtres, veillait aux travaux de l’aiguade. Des insulaires lui vendaient plusieurs cochons ; mais les végétaux étaient si rares, que nous avions rarement des bananes, du fruit à pain et des cocos : nous nous contentions de quelques ignames, qui, bouillies, tenaient lieu de pain. À midi nous atteignîmes la maison d’Oréo. L’après-dîner nous retournâmes chez lui ; il était entouré de plusieurs des principaux personnages de l’île. Ces insulaires ressemblaient si parfaitement aux Taïtiens, que je n’y apercevais aucune différence. Je ne puis pas confirmer l’assertion des premiers navigateurs, qui disent que les femmes de Houaheiné sont en général plus blanches et plus belles ; peut-être n’avons-nous pu ni les uns ni les autres les juger en général. Elles ne demandaient pas avec autant d’importunité des grains de verroterie et des présens ; elles n’étaient pas si empressées d’accorder leurs faveurs aux nouveau-venus, quoiqu’à notre débarquement et à no-