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substances semblables fit connaître le feu pour la première fois, et que l’art adopta ensuite la même opération pour produire le même effet. Il est possible qu’aujourd’hui on fasse du feu par frottement dans la plupart des pays froids, et qu’on en allume par collision dans plusieurs pays chauds ; mais peut-être que de nouvelles recherches montreront que l’un des deux climats tient cet usage de l’autre, et que, par rapport à la production primitive du feu dans les pays chauds et les pays froids, la distinction que nous venons d’établir est bien fondée. Beaucoup de raisons peuvent faire conjecturer que l’existence permanente des volcans, dont on retrouve des restes ou des vestiges dans toutes les parties du monde, fit connaître graduellement aux hommes la nature et les effets du feu ; cependant un volcan n’a pu enseigner d’autre méthode de produire du feu que celle du contact ; et les curieux qui voudront rechercher l’origine primitive de l’usage de cet élément parmi les hommes auront encore un champ vaste à leurs spéculations.

» Les peuples de la Nouvelle-Hollande ont pour armes des javelines et des lances : ces dernières sont de différentes espèces. Nous en avons vu sur la partie méridionale de la côte quelques-unes qui avaient quatre branches garnies d’un os pointu, et qui étaient barbelées ; les pointes sont aussi enduites d’une résine dure, qui leur donne an poli, et les fait entrer plus profondément dans le corps contre lequel on