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bons à manger, et plusieurs sont excellens. On trouve sur les bancs de sable et sur les récifs une quantité incroyable des plus belles tortues vertes du monde, des huîtres de différente espèce, et en particulier des huîtres de rocher et des huîtres perlières. Les pétoncles sont d’une grosseur énorme ; il y a en outre des homards et des cancres ; nous n’avons pourtant vu que les coquilles de ceux-ci. Les caïmans infestent les rivières et les lacs salés.

» Dampier est le seul auteur qui jusqu’à présent, ait donné quelques détails de la Nouvelle-Hollande et de ses habitans, et quoiqu’en général ce soit un écrivain généralement exact, cependant il s’est trompé ici en plusieurs points. Les peuples qu’il a vus habitaient, il est vrai, une partie de la côte très-éloignée de celle que nous avons visitée ; mais nous avons aperçu aussi des insulaires en différens endroits de la côte très-distans les uns des autres ; et comme nous avons trouvé partout une uniformité parfaite dans la figure, les mœurs et les usages, il est raisonnable de supposer qu’il en est à peu près de même dans le reste du pays.

» Le nombre des habitans de la Nouvelle-Hollande paraît être très-petit en proportion de son étendue. Nous n’en avons vu trente ensemble qu’une seule fois ; ce fut à la baie de Botanique, quand les hommes, les femmes et les enfans s’attroupèrent sur un rocher pour regarder le vaisseau qui passait. Lorsqu’ils formèrent le projet de nous attaquer, ils ne pu-