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à quelque distance. Le 28 mars, il se trouva à l’entrée du canal, dans une baie, où il avait mouillé précédemment. Le 30 mars, sa provision de bois et d’eau étant achevée, « je résolus, dit-il, de quitter ce pays et de retourner en Angleterre, en suivant la route dans laquelle je pourrais le mieux remplir l’objet de mon voyage, et je pris sur cette matière l’avis de mes officiers. J’avais grande envie de prendre ma route par le cap Horn, parce que j’aurais pu décider enfin s’il existe ou s’il n’existe point de continent méridional. Ce projet fut combattu par une difficulté assez forte pour me le faire abandonner ; c’est que, dans ce cas, nous aurions été obligés de nous tenir, au milieu de l’hiver, dans une latitude fort avancée au sud, avec un bâtiment qui n’était pas en état d’achever cette entreprise. En cinglant directement vers le cap de Bonne-Espérance, la même raison se présentait avec encore plus de force, parce qu’en prenant ce parti, nous ne pouvions espérer de faire aucune découverte intéressante. Nous résolûmes donc de retourner en Europe par les Indes orientales, et, dans cette vue, après avoir quitté la côte de la Nouvelle-Zélande, de gouverner à l’ouest jusqu’à ce que nous rencontrassions la côte orientale de la Nouvelle-Hollande, et de suivre ensuite la direction de cette côte au nord, jusqu’à ce que nous fussions arrivés à son extrémité septentrionale. Mais si ce projet devenait impraticable, nous résolûmes en outre de tâcher de trouver la terre