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où nous mîmes pied à terre, Topia se déshabilla jusqu’à la ceinture, et pria M. Monkhouse d’en faire autant ; il s’assit ensuite devant un grand nombre d’insulaires rassemblés dans un grand hangar, et nous dit de nous tenir par-derrière. Alors il commença un discours qui dura un quart d’heure. Le roi, placé vis-à-vis de lui, proférait de temps en temps des mots qui semblaient être des formules de réponse. Notre orateur, pendant le cours de sa harangue, offrit en présent à leur eatoua deux mouchoirs, une cravate de soie noire, de la verroterie, deux petites touffes de plumes et des bananes ; il reçut en retour pour notre eatoua, un cochon, de jeunes plantes et deux petites touffes de plumes qu’il fit porter à bord du vaisseau. Après ces cérémonies, que nous pouvions regarder comme la ratification d’un traité avec ces insulaires, on permit à chacun d’aller où il lui plairait, et Topia courut sur-le-champ déposer ses offrandes dans un moraï.

» Le 17 je retournai à terre ; je visitai les collines de l’île ; elles paraissent brûlées de même que l’argile ; les productions sont les mêmes qu’à Taïti ; les maisons sont propres ; les hangars où ils retirent leurs pirogues sont d’une grandeur remarquable.

» Nous allâmes encore à terre le 18 ; nous aurions voulu profiter de la compagnie de Topia dans notre promenade, mais il était trop occupé avec ses amis. Nous prîmes cependant son valet Tayeto, et M. Banks se mit en route