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et ceux qu’on nomme des lions marins et des chiens. C’est une chose digne de remarque que ces chiens aboient, ce que ne font pas ceux qui sont originaires d’Amérique, nouvelle preuve que le peuple que nous y avons vu a eu quelque communication immédiate ou éloignée avec les habitans de l’Europe. Il y a cependant d’autres quadrupèdes dans l’intérieur du pays ; car Banks, étant au sommet de la plus haute des montagnes qu’il parcourut dans son expédition à travers les bois, vit les traces d’un grand animal sur la surface d’un terrain marécageux, mais sans pouvoir distinguer de quelle espèce il était.

Le 22 janvier, Cook ayant achevé d’embarquer son bois et son eau, continua sa route dans le détroit de Le Maire. La vue de la Terre des États ne lui présenta point l’aspect affreux que lui avaient trouvé d’autres navigateurs. Le sol n’était pas couvert de neige ; il offrait du bois et de la verdure.

Après avoir doublé le cap Horn, Cook se dirigea d’abord au nord-ouest. Du 4 au 8 mars il découvrit Lagon island (l’île du Lagon), Bow island (l’île de l’Arc), les Groupes, Bird island (l’île aux Oiseaux), et Chain island (île de la Chaîne). Toutes ces terres sont basses, entourées de brisans, et couvertes de cocotiers ; quelques-unes parurent habitées, elles font partie de l’archipel Dangereux de Bougainville. Le 10 il eut connaissance de Maitea, la même que l’île d’Osnabruck de Wallis,