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partie de la terre, qui forme le lit de la mer, parce qu’il y a un grand nombre d’ouvertures qui entretiennent une communication avec l’air extérieur, même sur les plus hautes montagnes, et à la plus grande distance des côtes de la mer.

» M. Banks sema, le 4, beaucoup de pépins de melons d’eau, d’oranges, de limons et de graines d’autres plantes et d’arbres qu’il avait rassemblés à Rio-Janeiro. Il prépara pour cela un terrain de chaque côté du fort et dans le bois, et choisit le sol qui parut le plus convenable ; et on a lieu d’espérer que ses semences réussiront. Il en donna une grande quantité aux Indiens ; il avait mis en terre quelques pépins de melons dès les premiers jours de notre arrivée ; les naturels lui montrèrent ensuite les plantes qui croissaient très-bien, et ils lui en demandaient continuellement un plus grand nombre.

» Nous commençâmes alors à nous disposer à notre départ : nous enverguâmes les voiles, et fîmes les autres préparatifs nécessaires ; notre eau était déjà à bord, et nous avions examiné nos provisions. Sur ces entrefaites, nous reçûmes une autre visite d’Omao et d’Obéréa, accompagnés de leur fils et de leur fille ; les Taïtiens témoignèrent leur respect en se découvrant la partie supérieure du corps, ainsi que nous l’avons dit plus haut. La fille qui, à ce que nous comprîmes, s’appelait Toïmata, avait fort envie de voir le fort ; mais son père