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et à écrire. Le soir, au retour de la mer, vient l’heure du chant, où tout le monde assiste. Après le souper, on fait la prière du soir.

Les dimanches, après la prière du matin, on tient le chœur, c’est-à-dire que les différentes classes de chrétiens, séparés par le sexe, l’âge et l’état, ont une courte assemblée. Quand le temps est mauvais ou qu’il y a peu de monde, cette assemblée devient générale et l’on y prêche ; elle se tient l’après-midi ; on y fait une homélie sur l’évangile du jour, et ce discours dure quelquefois une heure entière. Le prédicateur est devant une table, car il n’y a pas de chaire ; il se tient debout pour être mieux entendu de toute la salle et des chambres attenantes, qui sont pleines de monde. Le soir, on chante les litanies en chœur ; ensuite on administre la communion et le baptême avec une onction qui fait couler les larmes : aussi les enfans sont très-empressés de se trouver à cette cérémonie, et demandent à chanter les litanies pour y assister.

Crantz donne ensuite une courte description de la solennité des grandes fêtes. On ne doit point omettre ici ce qu’il rapporte ailleurs de la célébration de la nativité de Jésus. « On chanta toute la nuit (c’était en 1747) des noëls allemands et groënlandais. À trois heures et demie du matin on assembla le peuple au son des trompettes ; on prêcha sur l’humiliation du Sauveur qui s’est fait homme. Ensuite on donna des aiguilles et des couteaux, que les enfans de