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qui est toujours tournée à l’est, et dont la disposition ne laisse point de passage à la pluie. Les kourbalos sont en sûreté dans ces nids contre les surprises des singes, leurs ennemis, qui n’osent se risquer sur des branches si faibles et si mobiles, et contre les attaques des serpens.

Il y a sur la Gambie une sorte de chouettes que les Nègres croient sorcières, et pour lesquelles ils ont tant d’aversion, que, s’il en paraît une dans le village, tous les habitans prennent l’alarme et lui donnent la chasse.

Jobson parle du ouake, oiseau qu’on nomme ainsi parce qu’il exprime ce bruit en volant. Il aime les champs semés de riz, mais c’est pour y causer beaucoup de ravage. Il est gros, et d’un fort beau plumage. On admire surtout la forme de sa tête, et la belle touffe qui lui sert de couronne. En Angleterre, elle fait quelquefois la parure des plus grands seigneurs. Il est de la taille du paon : son plumage a la douceur du velours.

Le plus grand oiseau de ces contrées, si l’on en croit Jobson, se nomme la cigogne d’Afrique ; mais il ne tire cet avantage que de son cou et de ses jambes, qui le rendent plus grand qu’un homme : son corps a la grosseur d’un agneau.

Les pintades, les perdrix et les cailles sont très-nombreuses. Ces dernières sont aussi grosses que les bécasses d’Europe. Jobson suppose qu’elles sont de l’espèce de celles qui tombè-