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comme les oiseaux étendent leurs ailes pour voler.

L’autre étoile de mer devrait se nommer plutôt poisson de corail, parce qu’elle ressemble si parfaitement aux branches de corail, qu’on la prend pour cette sorte de production marine avant de s’être aperçu qu’elle est vivante. Elle est d’une couleur plus vive que la première, qui tire sur le rouge obscur. Son corps a dix angles : le dessus offre la forme d’une étoile avec autant de branches, qui ressemblent aux ailes d’un moulinet. Ce dessus est rude, mais le dessous est poli ; au milieu on voit une autre figure d’étoile à six branches, qu’on peut prendre pour la bouche, et dont le tour est doux et uni jusqu’aux endroits d’où sortent les jambes. Entre les jointures il se trouve des cavités qui sont aussi assez douces ; le haut des jambes est gros, et leur milieu offre un creux assez doux aussi ; les bords en sont couverts d’écailles, les unes sur les autres, comme des rangées de corail ; mais au-dessous les écailles sont entrelacées, ont dans leur milieu de petites raies noires, et sont les unes sur les autres comme celles de l’écrevisse. En sortant du corps, les jambes se divisent en diverses branches, creuses, comme on l’a dit, jusqu’à l’endroit où elles se divisent en d’autres branches qui diminuent par degrés : les petites d’en-bas sont entourées d’écailles fort pointues. L’animal joint toutes ses pates en nageant, et les écarte ensuite comme s’il ramait. Martens