Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 19.djvu/34

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’épineux, le chétif ; le pin des marais ; on retire de la plupart du goudron et du brai, quelques-uns donnent d’excellentes mâtures. Les uns croissent dans les terres arides, d’autres dans les marais.

Parmi les sapins, le baumier de gilead, qui croît ordinairement dans les terres humides et noires, contient sous son écorce de petites vésicules remplies d’un suc résineux souverain pour les plaies et les fractures ; les jeunes pousses des hemlock-spruce, ou sapin du Canada, de la sapinette blanche et de la sapinette noire, servent à faire de la bière ; leur bois est massif, excellent pour la charpente.

Le genévrier, ou cèdre rouge, et le thuya du Canada, donnent aussi de bon bois et de la résine.

Le cyprès de la Louisiane, nommé aussi cyprès chauve et cype, se trouve jusqu’au Mexique ; il est d’une grosseur proportionnée à sa hauteur, qui excède presque tous les arbres des forêts de cette contrée, où il est fort commun. Il s’en trouve qui, près de terre, ont jusqu’à trente pieds de circonférence ; mais à six pieds de hauteur, elle diminue d’un tiers. Plusieurs chicots qui sortent de la racine, à quatre ou cinq pieds de distance, depuis un pied de haut jusqu’à quatre, ont leur tête couverte d’une écorce rouge et unie, mais ne poussent ni branches ni feuilles. Cet arbre croît en plusieurs endroits dans l’eau, depuis un pied jusqu’à cinq ou six de profondeur :