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Martens, qui avait parcouru différentes mers, n’a vu que dans celle du Spitzberg deux espèces d’étoiles de mer qu’il décrit. La première a cinq pointes qui lui servent comme de jambes ; elle est de couleur rouge. Le corps est couvert de cinq doubles rangées de points grenus et aigus. Entre chacune de ces doubles rangées il s’en trouve une simple des mêmes points ; de sorte qu’on compte en tout quinze de ces rangées de grains, qui représentent la figure d’une étoile à cinq branches ; d’ailleurs le dessus du corps ressemble au dos d’une araignée. De l’autre côté, on voit au centre la figure d’une étoile à cinq branches pointues, qui s’ouvre et se resserre comme une bourse, et qui est apparemment la bouche de l’animal. Autour de cette étoile, on voit de petites taches noires qui sont rangées aussi en forme d’étoile, et celle-ci est encore entourée d’une autre figure qui ressemble beaucoup à la renoncule. De l’étoile du milieu ou de la bouche partent cinq bras ou jambes, qui, jusqu’aux extrémités, sont bordés de points grenus, mais qui n’empêchent pas qu’ils ne soient aussi unis qu’une coque d’œuf ; ils sont couverts d’écailles ; leur longueur est d’environ trois pouces, et depuis les endroits où les points commencent, ils vont toujours en diminuant. Entre les écailles il se trouve trois ou quatre autres points grenus et réunis, qui ressemblent à des verrues. Lorsque cet animal nage, il étend ces grains de chaque côté,