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se jette de fort haut dans les flots avec une vitesse qui ne peut être représentée. On attribue à sa cervelle des vertus contre plusieurs maladies. Martens ajoute qu’il n’a pas eu l’occasion de les éprouver. Cet oiseau s’avance jusqu’à la mer d’Espagne ; mars il n’est si commun nulle part que dans les parties des mers du nord où l’on pêche le hareng.

Au reste, toutes ces espèces d’oiseaux ne viennent au Spitzberg qu’après l’hiver, pendant que le soleil est sur l’horizon. Dès que le froid augmente, et que les nuits commencent à s’allonger, ils s’attroupent chaque espèce ensemble, et disparaissent en peu de jours. Martens a peine à s’imaginer comment ceux qui n’aiment pas l’eau, tels que les coureurs de rivage, l’oiseau de neige, l’oiseau de glace, etc., peuvent faire leur trajet par mer.

Les rennes, les renards et les ours blancs sont les seuls animaux à quatre pieds du Spitzberg, et ne diffèrent point de ceux des autres contrées boréales.

Les morses et les phoques sont extrêmement abondans. Quelques Allemands, pêcheurs de baleines, ont rapporté que, cette pêche leur ayant mal réussi, et se trouvant près d’une île, qu’ils virent couverte de morses, ils résolurent d’en tuer un grand nombre pour se dédommager du mauvais succès de leur voyage. Ils y employèrent toutes sortes d’armes, telles que les harpons, les lances et les fusils : mais à mesure qu’ils tuaient de ces animaux, il en ve-