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alouette ; c’est le grand pluvier à collier. Son bec est étroit, mince, pointu, de couleur brune et d’un pouce de longueur ; il a la tête ronde, aussi grosse que le cou ; les pieds divisés en quatre ongles, trois par-devant, un seul par-derrière ; les jambes courtes. Quoique sa couleur soit celle de l’alouette, la réverbération du soleil y répand une variété changeante qu’on peut comparer à celle du cou des canards. Il se nourrit de vers gris et de chevrettes. Sa chair n’a ni le goût ni l’odeur du poisson.

L’oiseau de neige ou ortolan de neige, ainsi nommé parce qu’on ne le voit jamais que sur la neige glacée, n’est pas plus gros qu’un moineau, et ressemble à la linotte par la figure, le bec et la couleur. Il a le bec court et pointu, et la tête aussi grosse que le cou ; ses jambes sont celles d’une linotte ; mais ses pieds sont divisés par devant en trois doigts garnis d’ongles longs et crochus, et par-derrière un peu plus courts, garnis de même d’un ongle long et courbé. Depuis la tête jusqu’à la queue, il est d’une extrême blancheur sous le ventre. Les plumes du dos et des ailes sont grises. Ces oiseaux, qui sont en fort grand nombre, viennent familièrement sur les vaisseaux, et se laissent prendre à la main. Cependant il y a beaucoup d’apparence que c’est la faim qui les rend si privés ; car ceux à qui l’on jette quelque nourriture disparaissent après s’être rassasiés, ou n’offrent plus la même facilité à se laisser prendre. On a