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elle croît même à plusieurs brasses de profondeur.

Avec cette plante, dont les ancres des vaisseaux arrachent toujours une grande quantité, on en ramène souvent une autre, qui croît près d’elle, et qui est velue. Sa longueur est d’environ six pieds ; elle ressemble à la queue d’un cheval ; mais, en quelques endroits, elle a de petites nodosités qui la font comparer à des cheveux pleins de lentes, ou à ceux qui se fendent aux extrémités. Toute la plante est d’une couleur beaucoup plus obscure que l’autre, à laquelle ses racines sont entrelacées. Martens trouva dans les deux quelques vers rouges, semblables à des chenilles, et qui avaient plusieurs pieds.

Il trouva dans le havre anglais une autre plante marine qui croît sous l’eau à huit pieds de profondeur. Ses feuilles ont environ deux ou trois pouces de largeur, sont transparentes, et couleur de colle-forte. Elles sont unies, sans coches et sans piquans, et se terminent en pointe émoussée. Ce qu’elles ont de plus singulier, est de croître autour de la racine avec une tige fort courte.

Autant que le climat du Spitzberg est stérile en plantes, autant paraît-il fécond en différentes espèces d’animaux.

Le seul oiseau qui vive toujours sur terre, mais qu’on nomme coureur de rivage, parce qu’il ne s’en écarte jamais, est une espèce de pluvier, qui n’est pas plus gros qu’une