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une seule tige, les unes au-dessus des autres, et lorsqu’il s’en flétrit une, il en renaît une autre à sa place ; la graine est enfermée dans une longue gousse. La racine est blanche, un peu épaisse, droite, fibreuse par le bas. Cette plante croît en abondance sur les parties des rochers qui sont le moins exposées aux vents d’est et de nord. Elle est dans sa perfection au mois de juillet ; mais ses feuilles sont moins âcres que dans notre climat. La plupart de ceux qui sont atteints du scorbut les mangent en salade, et les Hollandais avec du beurre étendu sur une tranche de pain.

C’est aussi dans la baie du Sud qu’on trouve une espèce de fucus. La tige est large et plate comme une feuille ; il en sort néanmoins plusieurs feuilles, toutes aussi larges que la tige même, et qui font comme autant de nouvelles branches, au bout desquelles il sort de petites feuilles longues et étroites. Les unes en ont cinq ; les autres sept. Ces petites feuilles sont de couleur jaune, comme toute la plante, aussi transparentes que la colle-forte : peut-être sont-elles les fleurs de cette plante. Proche des mêmes feuilles, il en croît d’autres qui sont oblongues et creuses, et qui paraissent autant de petites vessies enflées, autour desquelles il y en a plusieurs autres plus petites et fort près les unes des autres. Ces petites vessies ne contiennent que du vent, et font même un petit éclat lorsqu’elles sont pressées. Martens ne put remarquer si elles contenaient quel-