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contient plusieurs autres petites îles qui n’ont pas de noms particuliers, mais qu’on nomme en général îles des Oiseaux, Vogel eilande, parce qu’on y prend des œufs de canards et de mouettes.

De Sud-Haven on passe à Schmerenburg, ainsi nommé du mot schmeer, qui signifie de la graisse. On y voit encore des maisons bâties autrefois par les Hollandais, qui venaient y faire bouillir leur huile de poisson. De là on passe au havre anglais, qui a quelques maisons adossées à de hautes montagnes dont il est fort difficile de descendre lorsqu’on y est une fois monté, si l’on n’a pas pris la précaution de frotter chaque pas avec de la craie. À l’entrée du havre, on trouve dans une vallée, entre les montagnes, quantité d’eau douce qui n’est proprement que de l’eau de neige et de pluie, mais qui n’en est pas moins bonne à toutes sortes d’usages.

Dans le havre du Nord, Nord-Haven, on voit une fort grande montagne dont le sommet forme une plaine unie, et qu’on nomme Vogelsang, le Chant des Oiseaux, parce qu’elle sert de retraite à tant d’oiseaux, que leurs cris ne permettent point de s’entendre.

Le Rehenfeld est une terre basse, ainsi nommée des rennes qu’on y trouve ordinairement en grand nombre. Le sol est formé d’ardoises dont les tranchans rendent l’accès fort difficile ; elle est couverte de mousse, et l’on découvre au-dessus une colline qui paraît de