Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 19.djvu/279

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

provisions, ainsi que nous l’avons éprouvé dans notre retour, quoique la consommation que nous avions faite eût allégé les bâtimens. De pareils accidens auraient empêché la réussite du voyage. Outre que nous appareillâmes dans une saison avantageuse, et que le temps fut beau, nous eûmes d’ailleurs l’avantage de gagner le 80° de latitude sans voir de glace, et cependant les vaisseaux groënlandais la rencontraient ordinairement au 73 ou 74°. Enfin, si la navigation au pôle était praticable, il y avait la plus grande probabilité de trouver, après le solstice la mer ouverte au nord, parce qu’alors la chaleur des rayons du soleil a produit tout son effet, et qu’il reste d’ailleurs une assez grande portion d’été pour visiter les mers qui sont au nord et à l’ouest du Spitzberg.

» Le 24 septembre nous eûmes connaissance du phare d’Orfordness, sur la côte de Suffolk, et le lendemain nous entrâmes dans la Tamise. »