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tous les instrumens nécessaires pour les observations et les expériences. La société royale eut la bonté de me donner des instructions sur les recherches que j’aurais occasion de faire sur la physique. Indépendamment des lumières que je dois à ces corps savans, plusieurs particuliers ont bien voulu me communiquer leurs idées ; et c’est avec plaisir que je cite ici M. d’Alembert. Il m’a envoyé un petit mémoire qui, pour la précision, l’élégance, le choix des objets intéressans qu’il me recommandait d’examiner, aurait fait honneur à tout écrivain dont la réputation ne serait pas déjà établie sur des fondemens aussi solides que celle de ce savant philosophe. J’ai reçu d’amples instructions de M. Banks pour les objets d’histoire naturelle, et c’est à l’aide de ses lumières que j’ai décrit les productions du Spitzberg. C’est un plaisir pour moi de pouvoir, à cette occasion, m’honorer de l’amitié qui m’attache depuis si long-temps à lui. »

Ici commence le journal nautique de Phips, dont la sécheresse rebuterait tous les lecteurs, et qui ne contient d’ailleurs rien de remarquable. Il s’avança jusqu’au 80e. degré, et c’est vers cette latitude qu’il lui arriva la même chose qu’à Heemskerck : son vaisseau fut surpris par les glaces, et resta long-temps dans cette situation. Il faut l’entendre lui-même.

« Le 30 juillet, le temps était entièrement calme et d’une clarté remarquable. Je découvris beaucoup de glaces au nord-est parmi les