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maîtres de bâtiment groënlandais furent employés comme pilotes dans chaque vaisseau. Le Race-horse embarqua de nouvelles pompes doubles, qui furent trouvées très-bonnes. Nous nous sommes servis aussi, avec le plus grand succès, de l’appareil du docteur Irving pour dessaler l’eau de la mer. Chaque bâtiment reçut un surcroît de liqueurs fortes, et on laissa à la discrétion des commandans le soin de distribuer ce surplus, lorsque des fatigues extraordinaires ou la rigueur du temps le rendraient nécessaire. On embarqua d’ailleurs sur chacun des bâtimens du vin pour en servir aux malades. Nous prîmes à bord de gros habits de rechange, pour en donner aux matelots lorsque nous serions arrivés dans ces latitudes avancées, où les premiers navigateurs nous avaient appris que nous éprouverions un froid excessif. L’amirauté prévit que l’un des vaisseaux, et peut-être les deux, seraient sacrifiés dans ce voyage ; c’est pourquoi on donna au Race-horse et à la Carcasse, un assez grand nombre de canots, et d’une grandeur assez considérable, pour qu’à tout événement les équipages pussent se sauver. En un mot, on nous accorda tout ce qui pouvait servir au succès de l’expédition et contribuer à la sûreté, à la santé et au bien-être de ceux qui l’entreprenaient.

» Le bureau des longitudes engagea M. Israël Lyons à s’embarquer avec nous pour faire des observations astronomiques, et lui fournit