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même qu’à Cary-Swan’s-nest, et partout ailleurs où nous pourrons espérer quelques lumières pour la découverte d’un passage nord-ouest. En foi de quoi chacun de nous a signé son nom. »

Le 15 août l’ancre fut levée, et les deux vaisseaux sortirent du port de Douglas. En entrant dans le Wager, ils rencontrèrent dans sa partie la plus étroite une marée très-violente qui les y arrêta plusieurs heures, quoique la sonde portât plus de huit brasses. Le 17, à leur arrivée dans le Wellcome, Ellis, et Metcalf, second contre-maître, s’embarquèrent ensemble pour exécuter la dernière résolution du conseil. La nuit étant tombée avant qu'ils pussent gagner la côte, et la marée commençant à se retirer, ils se virent obligés d’attendre la marée suivante. Dans l’intervalle, leur vaisseau, qui était resté en pleine mer, tira un coup de canon à chaque demi-heure ; mais, entraînés par le reflux ou par le vent à plusieurs lieues vers le nord, ils furent bientôt hors de la portée du bruit ; cependant leurs recherches commencèrent à la pointe du jour. La marée leur venait du nord, et montait d’environ quinze pieds. Les hautes marées de la pleine et de la nouvelle lune arrivaient un peu avant trois heures, un peu plus tôt qu’en pleine mer, sur la côte opposée.

« Après avoir fini nos recherches avec une ardeur qui nous avait emportés, nous commencâmes, dit Ellis, à sentir l’embarras que