Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 19.djvu/247

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par une chaîne de petites îles qui s’étendent le long de la côte septentrionale. »

Le 30 juillet on passa le Deer-sound ; ensuite on découvrit bientôt une retraite sûre pour les vaisseaux entre plusieurs îles fort élevées et remplies de rochers qui les peuvent mettre à couvert de tous les vents. Cet endroit fut nommé le port de Douglas, à l’honneur de deux actionnaires. On y amarra les deux bâtimens sur quinze à dix-huit brasses d’eau ; et dans un conseil on délibéra sur la manière la plus prompte de reconnaître avec certitude si le canal où l’on se trouvait était une rivière, un détroit ou une baie. La conclusion fut que les vaisseaux se retireraient au port Douglas ; et que dès le lendemain les deux chaloupes entreprendraient cette recherche. Cependant on résolut aussi que, pour ne pas retenir les vaisseaux plus long-temps qu’ils ne pouvaient l’être sans danger, ils feraient route pour l’Angleterre le 25 août, si les deux chaloupes n’étaient pas revenues pour ce terme.

Les capitaines, se chargeant eux-mêmes de l’entreprise, mirent à la voile le 31 juillet, chacun dans la chaloupe de son vaisseau, accompagnés de quelques officiers et d’un nombre suffisant de matelots. C’est dans les termes d’Ellis qu’on présente une expédition à laquelle il eut la principale part.

« Nous tînmes avec un vent frais la route du nord-ouest à l’ouest, jusqu’à ce que la largeur du canal se trouvât diminuée de dix lieues