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pied de laquelle on enterrerait une lettre qui contiendrait des instructions, et d’amarrer à demi-lieue de la côte un gros tonneau dans l’endroit où l’on jugea que les chaloupes devaient passer. Ce tonneau portait aussi sous un pavillon une lettre où le cap Fry leur était donné pour rendez-vous.

Avec ces précautions, le Dobbs fit route au nord, et la Californie au sud. Ellis descendit à terre avec six hommes, par le 65° 5′, sur la côte occidentale du Wellcome, pour examiner la marée. Il trouva, dit-il, qu’elle venait encore du nord. Les terres diffèrent peu de celles du cap Fry, excepté qu’elles paraissent plus élevées. Il rencontra ici, comme sous ce cap, quantité de baleines noires : sur quoi il observe qu’on y pourrait établir une pêche d’autant plus avantageuse pour sa nation, que le Wellcome est moins embarrassé de glaces que le détroit de Davis ou les côtes du Spitzberg, et que l’eau y est moins profonde ; « deux points, dit-il, d’une extrême importance, et reconnus tels par ceux qui connaissent la nature de cette pêche. » Il retourna le même jour à bord.

Le 26, le Dobbs, ayant repris la route du cap Fry, eut la satisfaction d’y trouver la Californie avec les deux chaloupes, qu’elle avait rencontrées par le 64° 10′. Les officiers de ces deux chaloupes rapportèrent qu’à 64° de latitude, et 82 de longitude, ils avaient trouvé, le long de l’île de Marbre, une ouverture dont