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de lever des plans de tous les pays nouvellement découverts ; de marquer les situations et les distances des caps, les sondes, les rochers et les bas-fonds ; d’assister aux observations, lorsqu’il serait question de constater le temps, la hauteur, la force et la direction des marées ; de faire mes observations sur les différens degrés de salure de l’eau marine ; d’observer les variations de la boussole ; d’examiner la nature des terres, et de recueillir tout ce que je pourrais de métaux, de minéraux et d’autres curiosités naturelles. Je ne dois pas oublier une circonstance qui m’affligea beaucoup ; c’est que je n’eus pas un moment pour faire mes préparatifs ; dix-huit heures après les conventions, je fus obligé de me rendre à bord. »

Ellis s’embarqua sur la galiote le Dobbs. La relation dont on va lire l’extrait est son ouvrage. Il justifie le titre d’agent de comité du nord-ouest par la sagesse de son style autant que par un grand nombre de judicieuses observations qui le distinguent du commun des voyageurs.

Les vaisseaux mirent à la voile le 31 mai 1746. On supprime ici les accidens ordinaires dans un voyage de long cours, tels que le danger auquel le Dobbs fut exposé par le feu ; il n’arriva rien de plus remarquable jusqu’au 27 juin, où les deux vaisseaux se virent séparés par les glaces, vers le 58° 30′ de latitude, à l’est du cap Farewell. Mais l’habileté des pilo-