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poste, à votre retour, de tel endroit de l’Angleterre ou de l’Irlande où vous puissiez aborder, ou même plus tôt, si l’occasion s’en présente, par les vaisseaux de la baie d’Hudson, au sieur Samuel Smith, secrétaire du comité du nord-ouest. »

Les deux vaisseaux destinés pour la découverte du passage descendirent de Londres à Gravesend ; et dans le même temps Henri Ellis, qui arrivait d’Italie, les ayant rencontrés et les voyant prêts à mettre à la voile, témoigna quelque chagrin d’avoir manqué l’occasion de partir avec eux pour une si glorieuse expédition. Son mérite, qui était connu, fit parvenir ses regrets jusqu’au comité. On l’envoya chercher avec un empressement qui le flatta. « Mon chagrin, dit-il lui-même, fut bientôt changé en une joie fort vive lorsque je me vis proposer un commandement sur l’un ou l’autre des deux vaisseaux. La curiosité de voir un pays tout nouveau pour moi, jointe aux avantages, et surtout à l’honneur que j’espérais de cette entreprise, m’inspirèrent un désir ardent d’y contribuer ; mais, quoique assez accoutumé à la vie marine, je refusai le commandement qui m’était offert, dans des mers et sous un climat dont je n’avais pas la moindre expérience. On convint, sur mon refus, que je ferais le voyage en qualité d’agent du comité, sans autres fonctions que celles qui me seraient expliquées par des instructions immédiates. Les principaux articles portaient que je serais char-