Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 19.djvu/216

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous les aurez de vos vaisseaux ; vous tiendrez compte des marées, des sondes et de la variation de la boussole. Vous conclurez des alliances avec les habitans du pays, et vous établirez avec eux un commerce utile pour nous, mais équitable pour eux, en réglant nos marchandises sur l’évaluation des leurs. Ce soin vous occupera pendant les mois d’avril, mai et juin ; de sorte que vous pourrez vous retrouver par le 62° vers la fin de juillet. Vous repasserez ensuite la baie et le détroit au commencement d’août.

» Si les vaisseaux se séparent après leur dernier rendez-vous, près du Deer-sound ou de l’île de Marbre, chacun s’efforcera par lui-même de découvrir le passage, sans attendre l’autre ; et le rendez-vous pour se rejoindre sera à quelque île ou port, par le 40° de latitude, derrière la Californie, Si l’un ou l’autre peut hiverner près de cette île, et plus au nord que le 54°, le capitaine tâchera d’engager quelque Indien, par des récompenses, à traverser le pays, soit vers la rivière de Churchill ou le fort d’York, soit vers la rivière de Nelson, avec des lettres pour l’amirauté et le secrétaire de la Compagnie. Il expliquera ses découvertes jusqu’à ce jour, et promettra une récompense à celui qui voudra se charger d’amener l’Indien en Angleterre, de peur que la découverte ne soit supprimée au comptoir, dans la supposition où quelque malheur empêcherait le vaisseau de revenir au printemps.