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une inscription, et en donnant des noms aux ports, aux rivières, aux caps et aux îles. Mais si vous rencontrez des habitans tout-à-fait civilisés, et vivant dans des demeures fixes, gardez-vous bien de leur donner de l’ombrage par des prises de possession, à moins qu’à votre retour ils ne vous cèdent volontairement quelque terrain pour l’exercice habituel de votre commerce. Vous n’emmenerez de force aucun habitant ; mais si quelqu’un s’offre de partir avec vous pour servir d’interprète à l’avenir et pour entretenir l’amitié, vous ne refuserez point de le prendre à bord.

» Si vous prenez le parti de laisser quelques-uns de vos gens dans ces pays, vous aurez soin de leur donner une bonne provision de quincaillerie, pour les mettre en état de cultiver l’amitié des Indiens par des présens, et vous leur donnerez aussi des semences de toutes sortes de fruits, de légumes et d’arbres qui ne croissent point naturellement dans ces terres. Vous leur laisserez du papier, des plumes et de l’encre, pour tenir compte de leurs observations sur les propriétés du pays.

» Lorsque vous aurez passé les terres entrecoupées, si vous rencontrez encore des baleines blanches, et qu’en août et septembre elles dirigent leurs courses au sud-ouest, ce sera pour vous une preuve d’un passage navigable à l’Océan occidental, où ces poissons vont alors se rendre.

» Si vous avancez un peu au sud, depuis 60