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ver à Churchill, et qui lui avaient parlé d’une riche mine de cuivre située sur la côte, dont on pouvait approcher si facilement, qu’ils promettaient de conduire la chaloupe presqu’à côté de la mine. Ils avaient même apporté quelques morceaux de ce cuivre à Churchill, et tracé le plan du pays avec du charbon sur du parchemin. Ce que le capitaine anglais visita lui parut assez conforme au plan de ces deux Américains. L’un des deux lui demanda pour récompense de ses services de le laisser sur cette côte, où il n’était qu’à trois ou quatre journées de sa patrie. Scrogs lui refusa cette faveur, et fit route au sud-est. Le 15, il traversa le Wellcome, à 64° 15′. Il vit encore quantité de baleines, mais il ne rencontra point de glaces à cette hauteur. La terre du Whalebone-point s’étendait de l’ouest au sud ; et quelques hommes qu’il envoya sur la côte rapportèrent qu’ils n’avaient rien vu qui les empêchât de pénétrer plus loin. La sonde leur fit trouver dans cette mer depuis quarante jusqu’à soixante-dix brasses.

Arthur Dobbs, à qui l’on a obligation de cet extrait, avait pris fort à cœur la découverte. En 1737, il se lia fort étroitement avec Middleton, officier de mer, qui lui fournit, dans plusieurs lettres dont les extraits ont été publiés quantité de faits qui paraissent concluans pour la réalité du passage. Entre ces faits on trouve que Lovegrow, un des facteurs du fort Churchill, qui avait été souvent à Wha-